La mort de Jean d’Ormesson

Les hommages se multiplient. Jean d’Ormesson était ce qui symbolise le mieux l’esprit français, la culture d’abord et surtout, la faconde, la joie de vivre et une chose qui aujourd’hui fait tant défaut et qui va nous manquer tellement : l’élégance.
Normalien, agrégé de philosophie, dandy, professeur de vie, lucide mais toujours pétillant et souriant, il s’était battu comme un beau diable pour faire élire Marguerite Yourcenar première femme académicienne.
Né en 1925 dans une grande famille, élevé à l’ombre du château familial de Saint-Fargeau dont il raconta si bien l’histoire dans « Au plaisir de Dieu », cet héritier d’un nom prestigieux, comte de son état, travailla à rendre vivante la citation d’André Malraux selon laquelle « la culture ne s’hérite pas, elle se conquiert ».
Nommé directeur du Figaro, il reçut cet adoubement de Raymond Aron : « Il n’est pas trop idiot, ça ira ! ».
Rentré de son vivant dans La Pléiade, (un privilège rare), fou de Chateaubriand, il avait en lui ce profond goût de la vie qui lui faisait dire : « Il y a toujours des larmes mais il y a toujours de l’espérance ».
Son élection sous la Coupole en 1973 en fait le plus jeune des académiciens. Jusqu’à hier, il en était le doyen. Jean d’O. s’en va à 92 ans, sur la pointe des pieds et nous fait de la peine pour la première fois.Capture d_écran 2017-12-05 à 10.53.55Capture d_écran 2017-12-05 à 10.54.59

A propos Sensitif

Journaliste, photographe, éditeur du magazine Sensitif : www.sensitif.fr
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