Européen par excellence, parlant quatre langues, Davit Galstyan est né en Arménie dans une famille d’artistes. À vingt-six ans, après une formation au Royal Ballet d’Angleterre, il intègre la troupe du Ballet du Capitole de Toulouse où il est danseur soliste. C’est sur la scène du théâtre des Champs-Elysées, durant le traditionnel Gala des étoiles de la danse qui aura lieu exceptionnellement à la mi-janvier, que nous pourrons admirer tout le génie de cet artiste exceptionnel.
Ce sera votre première participation au Gala des étoiles ?
Oui et pour Paris également : je n’étais venu qu’une fois en région parisienne pour danser Don Quichotte, c’est dire si je suis heureux de pouvoir interpréter le solo de L’Idole Dorée de la Bayadère.
Savez-vous pourquoi vous avez été choisi ?
Cela reste un peu mystérieux, vous ne savez jamais trop pourquoi, à un moment donné, l’on vient vous chercher, mais c’est toujours bon signe ! Les organisateurs ont pu me voir danser, je suis un habitué des galas, j’en ai fait un peu partout dans le monde.
Etre un bon danseur signifie donc que l’on doit beaucoup voyager !
Tout dépend des habitudes de votre compagnie. Avec le Capitole, nous avons fait pas mal de tournées, mais la crise a ralenti le rythme. Du coup, cela me laisse un peu plus de temps pour me produire comme danseur invité, ce que j’ai toujours fait grâce au soutien de la directrice de la Compagnie du Capitole, Nanette Glushak.
Avez-vous un répertoire privilégié ?
Jusqu’à 25 ans, j’ai préféré le ballet classique. Maintenant, je suis de plus en plus attiré vers le néo classique comme La Reine morte qu’a chorégraphiée Kader Belarbi pour le Ballet du Capitole en 2011. C’est un langage classique mais qui permet de s’exprimer et de bouger autrement que dans Casse-Noisette ou Le lac des Cygnes. Sinon, j’aime énormément Jiri Kylian, William Forsythe, Nils Christe, Mauro Bigonzetti mais surtout, je suis ouvert à tous les répertoires et j’aime tout danser !
Allez-vous souvent vous produire en Arménie ?
Tous les ans ! Je viens d’une famille de danseurs. Mon père a été étoile du Bolchoï et directeur du théâtre National d’Arménie pendant trente-cinq ans. Ma mère a été danseuse étoile également. Cet été, j’ai organisé mon premier gala au Théâtre National d’Arménie pour fêter les soixante-dix ans de mon père avec ma sœur, Juliette Galstian, qui est une chanteuse lyrique assez connue maintenant et comme moi, installée en France.
La danse, entre les représentations et les entraînements, doit occuper une bonne partie de votre temps. Que faites-vous de votre temps libre ?
C’est vrai que les loisirs sont assez rares. Je passe du temps avec mon amie et puis je vis comme tout le monde, j’écoute de la musique, je lis… Parfois je m’autorise des restaurants et des bars, ça fait partie de la vie, il faut bien vivre, la danse demande tellement de sacrifices sur tellement de choses !
Votre installation à Toulouse s’est faite facilement ?
J’arrivais de trois années passées à Londres où il pleuvait tout le temps ! À Toulouse, j’ai pu apprécier le temps, l’architecture, la gastronomie et aussi le dynamisme de la ville où j’ai pu apprendre le français, ce qui était aussi l’un de mes buts en venant au Capitole.
Toulouse où vous avez aussi rencontré votre amie je crois ?
Oui, nous nous sommes connus lorsque j’ai intégré le Ballet, c’est notre première danseuse…
C’est peut-être plus facile de vivre avec quelqu’un qui fait le même métier ?
Vous savez, ça dépend ! (Rires). Elle est aussi maitresse de ballet, alors, on parle beaucoup de danse !
Philippe Escalier pour http://www.sensitif.fr
Théâtre des Champs-Elysées : 15, avenue Montaigne 75008 Paris
Les 13 et 14 janvier 2012 à 20h
Le 15 janvier 2012 à 16h
01 49 52 50 50 – http://www.theatrechampselysees.fr