STEPHANE BERN

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Interview Philippe Escalier pour www.sensitif.fr

 

Après un ouvrage consacré à la gent canine et les grands de ce monde, Stéphane Bern publie chez Flammarion son second roman, Oubliez-moi. Interview avec un homme courtois, visiblement très à l’écoute, qui a su trouver une place durable dans le monde des médias et avec qui nous abordons divers sujets, professionnels et personnels.

 

 

D’où vient l’envie d’écrire ce roman ?

Ce qui m’intéressait, c’était de raconter les vacances de cette famille de Français qui se trouve isolée sur une île grecque. D’autre part, ma démarche a consisté à retracer une histoire un peu tendre sur l’oubli avec ce personnage (inspiré de la vie de l’actrice Giselle Pascal) qui décide un jour de quitter la lumière pour passer dans l’ombre. Il y a comme cela des étoiles qui passent dans le ciel et qui sont oubliées ou se font oublier.

 

Quels sont les auteurs auxquels vous aimeriez ressembler ?

J’aime beaucoup Michel Déon ou David Lodge pour son écriture anglo-saxonne. Ce sont pour moi des modèles, loin d’être atteints. Je n’ai jamais prétendu faire de la littérature. Je prétends raconter des histoires, point ! C’est la seule chose à laquelle je puisse prétendre du reste.

 

La rencontre avec la Grèce s’est faite il y a longtemps ?

Il y a plus de dix ans ; je suis tombé amoureux de ce pays tout de suite. Ce n’est pas innocent si au fronton des temples grecs il est écrit « Connais-toi toi-même ». C’est un pays où l’on vit en harmonie avec soi-même.

 

Vous êtes présent à la télé et à la radio. Qu’avez-vous envie de faire dans les années qui viennent ?

À partir du moment où la télé et la radio seront derrière moi, ce qui finira bien par arriver un jour, je me consacrerai plutôt à l’écriture en passant six mois de l’année sur mon île grecque…

 

qui n’est pas une île déserte ?

Ah, loin de là ! Mais au moins, l’avantage de cette île fait que l’on est amené à être proche des vraies valeurs et donc éloigné des choses un peu futiles et superficielles de la vie parisienne.

 

Quelle place vos activités professionnelles laissent-elles à votre vie privée ?

Oh, j’arrive à trouver, c’est une question d’équilibre. Il y a des moments où il faut donner un coup de collier pour avancer et d’autres où c’est plus calme et où j’ai le temps de me retrouver. Ce qui est dommage, c’est de tout donner à sa carrière et de passer à côté du reste, c’est-à-dire de la vie amoureuse, mais aussi de la vie amicale, associative, culturelle, etc. Tout ce qui nous apporte un enrichissement personnel.

 

Vous avez une réputation de gentil, elle vous colle un peu à la peau, cela transparaît dans vos écrits… Telle est votre nature ?

C’est dans ma nature en effet mais je peux être aussi grinçant et mordant.

 

Justement, en bon ami des chiens, on a pu voir que vous aviez aussi la dent dure. Tout récemment, vous avez tenu des propos peu amènes sur Valéry Giscard d’Estaing. Pourquoi lui ?

J’aboie plus que je ne mords en réalité, mais je peux le faire aussi si on vient me chercher, je peux rendre coup pour coup.

Pour VGE, quand on se donne le ridicule d’imaginer une aventure avec la princesse de Galles dans un livre où l’on est réélu, alors que les Français lui ont tout de même dit au revoir…

 

On est dans le roman !

Certes, mais c’est tellement transparent que personne ne peut y croire deux secondes. Je ne suis pas un grand littérateur, mais je sais quand même raconter des histoires plausibles.

 

Il y a quelque temps, on vous a découvert au théâtre dans une pièce de Jean-Marie Chevret. Avez-vous envie de récidiver ?

Il y a des chances pour que cela se produise un jour, peut-être en 2011. J’ai envie de trouver un projet qui me séduise. Après le succès de Numéro complémentaire, je voudrais quelque chose qui m’inspire et soit aussi dans un genre différent, je ne voudrais pas toujours faire la même chose. On m’attend au tournant, je n’ai pas envie de me tromper.

 

Vous avez, sur le plan de la vie privée, revendiqué le droit à l’indifférence. Cela peut paraître un peu paradoxal pour un homme public qui peut avoir vocation à être un exemple, notamment pour les jeunes qui sont parfois en mal de repères, non ?

J’ai accepté de servir de repère en jouant le jeu et en disant ce que j’étais. Par contre, le droit à l’indifférence, cela signifie refuser de poser pour des magazines qui exhiberaient ma vie privée ou ma vie sexuelle. Je n’ai nul besoin de cela pour me faire de la pub et ce serait ridicule autant qu’indécent. Par contre, je ne mens pas. Je pense que les gens peuvent comprendre. Je ne me cache pas derrière mon petit doigt et quand on me pose des questions, je réponds. En même temps, comme tout le monde, je souhaite garder un jardin secret.

 

Vous parliez de relations amicales tout à l’heure. Dans votre métier, est-il facile d’avoir des amis ?

Je ne parlais pas forcément de copains dans ce milieu-là. Vous savez, j’ai des amis de toutes sortes, dans tous les milieux, de tous horizons. Une des chances dans ma vie, c’est d’avoir des amis très différents les uns des autres. Je fais tout pour leur consacrer du temps, l’amitié est une plante qui s’arrose, sinon elle dépérit.

 

Oubliez-moi, Éditions Flammarion – 17 euros

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A propos Sensitif

Journaliste, photographe, éditeur du magazine Sensitif : www.sensitif.fr
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