Denyse Willem

Par Vincent Dessouroux

 

 

Une imagination débordante et des personnages atypiques évoluant dans des univers hors du temps ont permis à Denyse Willem de s’imposer dans l’univers de l’art plastique.

 

Tout commence pour elle en 1943 dans le petit village de Blégny où elle voit le jour. Déjà toute jeune, elle s’adonne à de nombreuses activités récréatives telles que le dessin et le théâtre, avant de franchir, un peu plus tard, les portes de l’Académie royale des beaux-arts de Liège en 1958. Là, elle perfectionne le dessin, la gravure et la peinture décorative, faisant de la femme son thème de prédilection. De fait, l’artiste aime à s’approprier les rôles de la femme revendicatrice, de la femme fatale, en passant par la Méduse aux cheveux de serpents, usant de ses charmes paralysants, ou encore celui du Chaperon rouge, tenant fermement le loup par la main. Denyse Willem, qui aime à jouer avec les fables et les mythes, cache derrière le loup sa propre vision de l’homme, qu’elle dépeint aussi parfois avec des traits plus féminins, suscitant la curiosité et l’enthousiasme des personnes de son sexe. Sorte d’utopie de l’androgynie mais surtout de la véritable égalité des hommes et des femmes.

à partir du milieu des années 70, l’art de Denyse Willem se transpose au théâtre. L’artiste aborde la mise en scène avec des tons acidulés où, une fois les rideaux rouges relevés, les personnages, costumés et évoluant dans des paysages aux passés lointains, esquissent leurs sourires ironiques afin de donner à la vie ses aspects comiques ou tragiques. William Shakespeare disait d’ailleurs : « Je tiens ce monde pour ce qu’il est : un théâtre où chacun doit jouer son rôle. »

Toutes ces caractéristiques font de l’œuvre de Denyse Willem un ensemble riche et visuel offrant des filiations avec les peintures de l’Amérique latine, et plus particulièrement celle de Frida Kahlo ou encore de Paul Delvaux où des figures féminines, fortement érotisées, évoluent dans des paysages oniriques. Poétique, magique et enchanteur, autant d’adjectifs pouvant qualifier l’art de cette grande artiste qui s’inscrit à part entière dans le mouvement de la « néo-peinture », celui-là même qui consacre le retour aux mythes.

Pour ceux et celles qui veulent en savoir plus sur l’univers étonnant de cette artiste, un seul lien : www.denysewillem.com. Il faut également signaler qu’elle sera visible à la prochaine foire internationale d’art de Toronto du 25 au 29 octobre 2007 et représentée par la galerie Mineta Contemporary de Bruxelles.

 

A propos Sensitif

Journaliste, photographe, éditeur du magazine Sensitif : www.sensitif.fr
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