L’éventail de Lady Windermere

 

 

Nous sommes dans les salons de la meilleure société londonienne. Un jeune mari prend le risque de perdre sa femme pour lui cacher un secret de famille qu’elle doit ignorer. Mais peu importe le sujet, les héros d’Oscar Wilde paradent sur une scène devenue une arène où les sourires s’accompagnent de formules assassines.

 

Dans sa première comédie, Oscar Wilde dévoile un art dans lequel il excelle, celui de la conversation, où aphorismes et paradoxes sont rois. Le plaisir est ici accru par une interprétation remarquable. Geneviève Casile triomphe dans un rôle qu’elle maîtrise avec une insolente facilité. Loin de pâlir devant elle, Élisa Sergent toute en douceur est magistrale. Sébastien Azzopardi séduit en lord sophistiqué, superficiel et cynique. Sa mise en scène précise et efficace, entre dérision et réalisme, souligne les travers d’un monde en perpétuelle représentation. Avec Franck Desmedt, Marie-France Santon, Jean-Philippe Beche, Jean-François Guilliet, Frédéric Imberty et Anaïs Harté, le divertissement s’exprime avec une grande subtilité. Tel Oscar Wilde disant pouvoir résister à tout sauf à la tentation, il nous semble bien difficile de résister à pareil spectacle.

 

Philippe Escalier

 

Bouffes Parisiens : 4, rue Monsigny 75002 Paris – M° Quatre Septembre

Du mardi au samedi à 21 h et dimanche à 15 h

01 42 96 92 42

 

 

 

A propos Sensitif

Journaliste, photographe, éditeur du magazine Sensitif : www.sensitif.fr
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