Les gens de la télé sont sur tous les fronts. Stéphane Bern n’échappe pas à la règle et après avoir joué au théâtre Saint-Georges dans Numéro complémentaire, l’animateur radio et télé vient de publier son premier roman. À l’instar des pièces de Laurent Ruquier, faut-il s’attendre au pire ?
On ne cachera pas que l’animateur nous est sympathique, sachant faire rire sans blesser, doté de culture, ce qui est rare (et souvent inutile) à la télé. Nous avons entamé son livre avec un bon a priori. Sans oublier qu’il s’agit d’un premier pas, nous aurions du mal à en dire du bien, tant l’histoire de cet univers mondain et pailleté est répétitive, l’intrigue mince et le style banal.
Il est évident que Stéphane Bern a voulu fustiger un monde qu’il connaît parfaitement avec beaucoup de bonne volonté. Mais depuis la célèbre formule de Gide, l’on sait que l’on ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments. Ce livre en est la preuve. On retiendra qu’il a été écrit sans prétention, ce qui fait au moins une chose à mettre au crédit de l’auteur.
Philippe Escalier
Flammarion – 345 pages – 14 euros