Gary Kurtz

Au Théâtre Marigny à partir du 22 mars

La magie traditionnelle, Gary Kurtz connaît. Il nous en donne d’ailleurs quelques beaux exemples. Mais le domaine dans lequel il excelle reste la télépathie. Établissant un contact tout particulier avec le public, il se livre à des numéros étonnants qui restent inexpliqués. Comme lors de ses autres passages à Paris, le public du Marigny, à compter du 22 mars, va sortir séduit et terriblement troublé.

Le propre de la magie est de nous plonger dans une troublante perplexité, ce que Gary Kurtz sait faire avec une évidente facilité. Ce canadien autodidacte nous présente de grands classiques avec une élégance et une adresse telles que l’on croirait les voir pour la première fois. Avec lui, pas de lapins ni de chapeaux, encore moins de ravissantes jeunes femmes venues jouer les faire-valoir. Son partenaire, c’est vous ! Une dizaine de spectateurs volontaires vont d’ailleurs le seconder et se trouvent, dés le départ, installés sur la scène. Durant les deux heures que dure le spectacle, le reste de la salle est constamment sollicitée, en particulier durant les numéros consacrés aux exercices de télépathie. Si ces derniers sont particulièrement étonnants, les autres tours, chacun à leur manière, sont tout aussi bluffants, à une exception prés. La mise en scène qui les entoure est à ce point élaborée et efficace qu’elle contribue à engendrer un grand show. Seul petit hic, le Marigny est tout de même bien vaste pour ce spectacle « de proximité » qui conviendrait parfaitement à une salle de taille moyenne. Néanmoins, on se laisse entraîner, tant ce sorcier de Gary Kurtz est habile.

INTERVIEW

Questions à un magicien pas comme les autres.

Gary, d’où êtes-vous originaire ?

Je suis né dans le sud Ontario, au Canada anglais, de parents Allemands émigrés. J’ai passé les premières dix-sept années de ma vie dans une petite ferme avec des champs de blé, des vaches et des poules !

Et comment avez-vous appris le métier ?

Je suis né dans le sud Ontario, au Canada anglais, de parents Allemands émigrés. J’ai passé les premières dix-sept années de ma vie dans une petite ferme avec des champs de blé, des vaches et des poules !

Votre spectacle est basé sur un contact étroit avec le public. Vous n’avez pas peur des très grandes salles qui peuvent vous en éloigner ?

Vous savez, chaque grand public est composé de petits groupes. Donc, si l’on s’adresse à eux, on s’adresse à tout le public. Et puis, j’ai l’habitude des salles importantes.

Vous qui jouez un peu partout dans le monde : de quelle façon ressentez-vous le public français ?

Il est très français ! Comme le public américain est très américain ou comme le public suisse est suisse. Chacun a son caractère propre et tous sont différents. D’une représentation à l’autre, d’une ville et d’un pays à l’autre, les spectateurs varient. Chaque soir, mon plaisir est de les découvrir.

Comment faut-il comprendre les « numéros mentalistes » dont vous êtes le spécialiste ? Sans trahir vos secrets, que pouvez-vous dire sur eux ?

Ohhh, beaucoup de psychologie, d’intuition et de travail de comédien !

Combien de temps faut-il pour mettre au point un numéro ?

Cela dépend des numéros ! Certaines choses exigent des années de travail, d’autres sont plus naturellement faciles à mettre en place.

Gérer la partie mise en scène et comédie vous demande-t-elle des efforts ou bien êtes-vous dans ce registre naturellement à l’aise ?

Pour moi, je dois avouer que ce fut beaucoup de travail mais avec le temps, c’est devenu naturel.

Parmi vos numéros, certains ont-ils votre préférence et pourquoi ?

Les histoires personnelles sont mes préférées, celles où je m’assois pieds nus sur le bord de la scène, le public étant invité à me rejoindre. C’est un vrai défi : il faut que je devine des anecdotes personnelles qui concernent les personnes venant sur scène. C’est la partie la plus difficile car elle est totalement improvisée et d’un autre côté, il faut que ce soit toujours distrayant.

C’est une question que vous posez au public, j’ai envie de vous la poser à votre tour : quel est votre meilleur souvenir de magicien ?

Le jour où j’ai utilisé mes talents pour séduire ma femme !

Propos recueillis par Philippe Escalier

Théâtre Marigny : Carré Marigny M° Champs-Elysées-Clémenceau 75008 Paris – du mardi au samedi à 21h & dimanche 16h – 01 53 96 70 00

A propos Sensitif

Journaliste, photographe, éditeur du magazine Sensitif : www.sensitif.fr
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2 commentaires pour Gary Kurtz

  1. Sébastien dit :

    Ho fantastique !Merci pour cet interview, voilà longtemps que je me posais des questions sur les pouvoirs surnaturels de cet homme.Heureux de lire içi la sincérité de sa réponse quant à son secret (qui du coup n\’en ai plus vraiment un)… On y perd un peu de magie mais au moins on y gagne en raison 😉 Non sans blague, ses tours continueront toujours à me faire rêver, surtout les plus simples.Biz\’ seB

  2. Unknown dit :

    Bonjour Phillipe!En effet j\’ai put remarquer les articles sur "Un amour à taire" et "Stage beauty" que nous avons en commun, j\’ai adoré ces deux films mais tu en parle quand même beaucoup mieux que moi… normal pour un journaliste! Moi je suis étudiant en histoire de l\’art donc en plus j\’ai vu comme toi l\’exposition Pharaon que j\’ai trouvé bien organisée mais j\’attendais plus que ça tout de même. Aussi j\’aurais beaucoup aimé aller voir Mayumana, le spectacle doit en valoir la peine.N\’hésite pas à me contacter si tu veux discuter, tu a mon adresse msn.Maxime

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